15 mars : les étudiants se mobilisent contre Pessoa

Manifestation le 15 mars à 14 H 00 devant la mairie de La Garde

Les étudiants, les syndicats et les organisations de la profession dentaire se mobilisent contre l’établissement Fernando Pessoa.

 

Depuis 4 mois, l’« université » privée portugaise F.Pessoa dispense des formations payantes en odontologie, sans avoir respecté les procédures de demande d’ouverture de formation. Depuis 4 mois, elle propose, contre 9 500 euros par an et par étudiant, une formation non habilitée sans pré requis.

Depuis 4 mois, elle affiche un programme de formation n’offrant aucune garantie sur la qualité des enseignants comme sur les conditions et les modalités de la formation clinique.

Depuis 4 mois, la profession dentaire interpelle les politiques, sur le scandale Pessoa : ouverture reconnue illégale par le ministère, contournement du numerus clausus, absence de preuve sur la validité des diplômes …

Et pourtant aucune action concrète de nos politiques, malgré nos alertes incessantes. Devant cette passivité, Pessoa tente même un nouveau passage en force à Béziers.

En conséquence, face à leur inertie et à cette situation inacceptable, toute la profession dentaire se mobilise et organise une manifestation le 15 mars à Toulon pour exiger la fermeture immédiate et définitive de F.Pessoa.

Cet appel est lancé par plus d’une dizaine d’organisations dentaires :

  • Confédération Nationale des Syndicats Dentaires (CNSD)
  • Le Conseil National de l’Ordre des Chirurgiens-Dentistes (ONCD)
  • Association Dentaire Française (ADF)
  • Fédération des Syndicats Dentaires Libéraux (FSDL)
  • La Conférence des Doyens d’odontologie
  • Union Française pour la Santé Bucco-Dentaire (UFSBD)
  • Syndicat des Femmes Chirurgiens-Dentistes (SFCD)
  • Union Régionale des Professionnels de Santé (URPS PACA)
  • Union des Jeunes Chirurgiens-Dentistes – Union Dentaire (UJCD-UD)
  • Union Nationale des Etudiants en Chirurgie Dentaire (UNECD)
  • Collectif «les dentistes ne sont pas des pigeons»

Téléchargez le communiqué de presse

Foule à Rennes pour SM!LE, programme de prévention de l’EDSA

C’est le regard curieux que les participants du projet SM!LE s’approchent du stand tenu par les bénévoles étudiants en chirurgie dentaire de Rennes. Le matériel exposé sur la nappe bleue est impressionnant. Modèles de démonstrations avec caméra, brosses à dents électriques, prospectus d’informations se glissent parmi les très nombreux échantillons de brosses à dents et de dentifrice. Les étudiants demandent : ? »vous êtes là pour quoi au juste ? ». Les volontaires expliquent alors le but du projet européen de prévention bucco-dentaire de l’EDSA (European Dental Students Association), créé par et pour les étudiants, ainsi que sa dimension de santé publique.

En échange d’un questionnaire qui permet, en plus des statistiques, d’élever des interrogations chez les étudiants, ces derniers reçoivent une brosse à dents et un dentifrice Oral-B. ?Une fois cette première étape terminée, certains sont timides, d’autres moins. Très peu connaissent le rôle du fluor, une question à ce sujet sert très facilement d' »Ice-Breaker » pour lancer une discussion sur les habitudes d’hygiène bucco-dentaire.

Le fil dentaire semble être le grand absent des salles de bains des étudiants rennais. Qu’à cela ne tienne, une démonstration sur les modèles disponibles permet alors de confronter l’efficacité d’une brosse contre celle du fil de soie sur les espaces inter-dentaires. Les étudiants semblent convaincus, et se disent au moins prêts à l’utiliser de « temps en temps ». Sur la méthode de brossage, on sait qu’il faut faire « comme-ça », imitant un mouvement vertical sur les incisives, mais c’est tout. Beaucoup sont sceptiques sur la durée recommandée de brossage, pensant souvent que ce temps conseillé est délibérément augmenté, pour que les gens se brossent les dents « au moins une minute ». Les photos de cancers oraux semblent frappantes pour les étudiants.

A la fin du dialogue, les participants sont invités à remplir un quizz qui permet de rendre compte de l’efficacité de cette « motivation à l’hygiène », puis tentent de gagner une brosse à dents électrique.

Pendant la semaine du 18 au 22 février, les 48 volontaires, étudiants en chirurgie-dentaire à la faculté de Rennes, auront reçu près de 2000 étudiants sur les 3 campus de RENNES 1 et RENNES 2. L’opération a d’ailleurs été très favorablement accueillie par les différents responsables. Les étudiants se sont montrés très respectueux, intéressés et curieux du projet. Satisfaits aussi de repartir avec quelque chose d’offert.

Quelques étudiants se sont demandés « pourquoi Oral-B fait de la pub sur le campus », une question légitime. Il leur a donc été expliqué qu’il s’agissait d’un projet européen d’étudiants qui ont fait appel à Oral-B pour l’aide logistique, et non l’inverse.

Deux jours avant le projet, il manquait à l’appel une quinzaine de volontaires… déficit qui a très vite été comblé dès le lundi soir, soit par la motivation de certains à recommencer une demi-journée, soit par le bouche à oreille. Deux étudiants ont été interviewés, chez Virgin Radio et Hit-West amenant toujours plus d’étudiants sur le stand SM!LE.

Le projet SMILE à Rennes a remporté un vif succès à la fois du côté des étudiants, mais également du côté des volontaires, qui, grâce à la grande motivation et la grande spontanéité dont ils ont fait preuve, ont pu retranscrire fidèlement et dans la convivialité les objectifs de ce beau projet.

Ce projet humanitaire de prévention par les pairs est applicable à toutes les facultés de Chirurgie Dentaire de France, peut-être serez-vous motivé pour l’organiser ?

?Marco MAZEVET

vpsantepublique [at] unecd.com*

et http://www.edsaweb.org/

*Remplacer [at] par @

Le gouvernement portugais ne reconnait pas le diplôme de l’UFP

Suite aux annonces du journal Le Monde de décembre dernier, voici le texte exact qui a été adressé au journal par le Secrétaire d’Etat à l’Enseignement Supérieur du gouvernement portugais :

Monsieur le Directeur,

Dans l’édition du journal Le Monde du 6 décembre, un article a été publié titré : « A Toulon, le Portugal forme les médecins français ». Il y est dit que « Devenir dentiste, pharmacien, ou orthophoniste sans passer de concours…A Toulon, c’est en train de devenir possible depuis l’ouverture, à la rentrée, d’une antenne de l’université privée portugaise Fernando Pessoa. (…) Si tout va bien, [les étudiants] décrocheront un diplôme portugais qui, en vertu des équivalences et des règles européennes, leur permettra d’exercer en France. »

L’expression « diplôme portugais » peut faire croire aux lecteurs qu’il s’agit de diplômes universitaires reconnus officiellement au Portugal, ce qui n’est pas le cas. Les cours que l’université citée dispense au Portugal ont été reconnus par l’autorité compétente, l’Agence portugaise d’évaluation et d’accréditation, et n’ont pas vocation à être dispensés en France. En effet, pour qu’un cursus permettant l’obtention d’un diplôme soit reconnu par l’Etat portugais – directement et non pas par les mécanismes officiels d’équivalence de diplômes des autres pays – il doit être accrédité par l’Agence susmentionnée. Cette accréditation tient compte des conditions et des lieux des cours, du corps enseignant, des installations et des équipements. Elle n’est donc pas transférable par une université d’un pays à l’autre. Ainsi, l’Université Fernando Pessoa, même dans le cas de diplômes qu’elle octroie et qui sont reconnus au Portugal, n’a pas la compétence pour délivrer des « diplômes portugais » en France. Le Gouvernement portugais ignore si un processus de reconnaissance de ces diplômes par les autorités françaises est en cours.

Je vous prie de bien vouloir agréer, Monsieur le Directeur, l’expression de ma considération distinguée.

Le Sécretaire d’État à l’Enseignement Supérieur du Gouvernement Portugais,

João Filipe Queiró

Cette lettre officielle du gouvernement portugais confirme donc bien l’absence de reconnaissance du diplôme, et la prise en otage des étudiants actuellement inscrits. La situation ne peut plus durer!

Lire le communiqué de presse du 22 février sur le sujet

Installation de l’établissement Fernando Pessoa à Béziers : l’impunité doit cesser !

Communiqué de Presse du 22 février 2013 – Version PDF

Paris, le 22 février 2013

Installation de l’établissement Fernando Pessoa à Béziers :
l’impunité doit cesser !

(c) Midi Libre

Monsieur Raymond Couderc, sénateur-maire de Béziers, a confirmé les rumeurs en annonçant l’ouverture en septembre 2013 d’une seconde antenne française de “l’Universidad Fernando Pessoa (UFP)”. L’établissement devrait s’installer dans les locaux de l’IUT de Béziers, et proposer entre autres des formations en chirurgie dentaire, kinésithérapie et orthophonie.

Après une première installation dans le Var, l’UFP se sent pousser des ailes et développe son offre dans l’Hérault, troisième département le plus peuplé en chirurgiens-dentistes de France. Sur le même modèle, nous retrouvons un soutien affiché de certains responsables politiques locaux et une installation dans des murs publics.

Pour les étudiants en chirurgie dentaire, représentés par l’UNECD, c’est une aberration alors même que cet établissement va à l’encontre des principes du service public d’enseignement supérieur en instaurant délibérément une sélection par l’argent au sein des études de santé françaises.

Cette deuxième installation intervient alors que l’opacité de l’enseignement délivré à Toulon laisse perplexe, particulièrement dans la filière de chirurgie dentaire. Alors qu’en France les travaux pratiques, puis le soin des patients à l’hôpital, occupent la majeure partie de nos études, l’UFP propose actuellement uniquement des enseignements théoriques fournis par des “enseignants” dont nous ne connaissons pas l’identité et les compétences.

L’UNECD s’alerte de la prise d’otage des étudiants inscrits dans l’établissement, qui se lancent dans l’obtention d’un diplôme qui n’est reconnu ni en France ni au Portugal. En effet, la validité du diplôme est inexistante puisque le secrétaire d’Etat à l’enseignement supérieur portugais, João Filipe Queiró, précisait dans Le Monde du 19 décembre 2012 : “[…] l’université Fernando Pessoa, même dans le cas de diplômes qu’elle octroie, n’a pas la compétence pour délivrer des diplômes portugais en France. »

L’UNECD demande à ce que cette situation cesse au plus vite, refusant la présence sur notre territoire d’un établissement profitant impunément de la situation d’étudiants crédules en échec de la PACES. Si rien n’est fait, la brèche est grande ouverte pour une multiplication de ce type d’établissements à très court terme.

L’UNECD déplore la passivité de nos dirigeants, avec une plainte en demie teinte de Madame Geneviève Fioraso, Ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, et un profond silence de Madame Marisol Touraine, du côté de la Santé. Il est aujourd’hui nécessaire d’aller plus loin pour faire fermer définitivement cet établissement.

L’UNECD, membre de la FAGE, appelle à une mobilisation des étudiants de chirurgie dentaire dans leurs campus respectifs la semaine du 11 au 15 mars. La semaine sera clôturée par une manifestation de l’ensemble de la profession et des étudiants, vendredi 15 mars après-midi à Toulon.

Contacts :

Gauthier Dot Président
06.42.65.76.08 – president(at)unecd.com 
Pierre-Yves Brustel Porte-parole
06.30.07.01.61 – contact(at)unecd.com

Après Toulon, Fernando Pessoa à Béziers ?

Illustration Conseil National de l'Ordre des Chirurgiens Dentistes

Tentative de seconde installation d’un centre universitaire Fernando PESSOA sur le territoire français : la brèche n’en fini pas de s’élargir…

Suite à une enquête menée par des étudiants de la Fédération des Associations Générales Etudiantes (FAGE) et une enquête journalistique, auprès du Centre Universitaire Fernando PESSOA de La Garde (près de Toulon), des informations intéressantes sont parvenues à l’Union Nationale des Étudiants en Chirurgie Dentaire (UNECD).

Fernando PESSOA : second coup d’éclat ?

En effet, après l’ouverture de ce premier établissement d’enseignement supérieur portugais privé sur le sol français en Novembre dernier, l’administration de Fernando PESSOA a exprimé son désir d’étendre sa formation en métiers de la santé (chirurgiens dentistes, orthophonistes, pharmaciens), par une demande faite au Rectorat de l’Académie de Montpellier (Languedoc Roussillon) de création d’une nouvel établissement à… Béziers.

D’après nos informations et les données fournies par le Ministère de l’Enseignement Supérieur, le Rectorat de Montpellier a récemment rejeté cette demande.

Le combat n’est pas terminé…

Au vu de cette tentative et du maintien (paradoxal) de l’antenne varoise depuis maintenant trois mois, l’UNECD appelle à une mobilisation des étudiants au cours de la semaine du 11 au 15 Mars 2013, sur chaque campus universitaire de formation de chirurgie dentaire via l’action des associations étudiantes, relais de l’UNECD.

Cette semaine permettra de mobiliser les étudiants autour de la défense de l’enseignement universitaire public ouvert à tous, d’informer les enseignants sur cet établissement contournant le numerus clausus et le fonctionnement des études de santé françaises, et d’alerter encore une fois les citoyens et les pouvoirs publics sur l’instauration d’un système de formation à double vitesse.

Nous en profiterons pour faire le point sur nos interrogations : quelles modalités de recrutement des étudiants? Quelle formation pré-clinique? Quelle formation clinique? Quelle qualification des enseignants? Quelle reconnaissance du diplôme au Portugal, alors même que le gouvernement portugais affirme que l’établissement n’est pas accrédité à délivrer des diplômes en France?

Cette semaine de mobilisation se terminera le Vendredi 15 Mars 2013 à 11h par une conférence de presse commune des syndicats représentatifs de la profession (CNSD, FSDL et UJCD) et de l’UNECD, en présence du président du conseil national de l’Ordre. S’en suivra, à partir de 14h près de Toulon, une manifestation commune à l’ensemble de la profession et des étudiants. Seront présents des centaines d’étudiants, de professionnels de santé et de représentants de la profession dentaire.

L’UNECD reste vigilante…

L’UNECD veille aux actions menées par l’administration de Fernando PESSOA France en vue de multiplier leurs établissements sur le territoire français ; et demande au gouvernement d’agir au plus vite avant que cette brèche entrouverte par cette formation portugaise ne devienne impossible à colmater