Le gouvernement portugais ne reconnait pas le diplôme de l’UFP

Suite aux annonces du journal Le Monde de décembre dernier, voici le texte exact qui a été adressé au journal par le Secrétaire d’Etat à l’Enseignement Supérieur du gouvernement portugais :

Monsieur le Directeur,

Dans l’édition du journal Le Monde du 6 décembre, un article a été publié titré : « A Toulon, le Portugal forme les médecins français ». Il y est dit que « Devenir dentiste, pharmacien, ou orthophoniste sans passer de concours…A Toulon, c’est en train de devenir possible depuis l’ouverture, à la rentrée, d’une antenne de l’université privée portugaise Fernando Pessoa. (…) Si tout va bien, [les étudiants] décrocheront un diplôme portugais qui, en vertu des équivalences et des règles européennes, leur permettra d’exercer en France. »

L’expression « diplôme portugais » peut faire croire aux lecteurs qu’il s’agit de diplômes universitaires reconnus officiellement au Portugal, ce qui n’est pas le cas. Les cours que l’université citée dispense au Portugal ont été reconnus par l’autorité compétente, l’Agence portugaise d’évaluation et d’accréditation, et n’ont pas vocation à être dispensés en France. En effet, pour qu’un cursus permettant l’obtention d’un diplôme soit reconnu par l’Etat portugais – directement et non pas par les mécanismes officiels d’équivalence de diplômes des autres pays – il doit être accrédité par l’Agence susmentionnée. Cette accréditation tient compte des conditions et des lieux des cours, du corps enseignant, des installations et des équipements. Elle n’est donc pas transférable par une université d’un pays à l’autre. Ainsi, l’Université Fernando Pessoa, même dans le cas de diplômes qu’elle octroie et qui sont reconnus au Portugal, n’a pas la compétence pour délivrer des « diplômes portugais » en France. Le Gouvernement portugais ignore si un processus de reconnaissance de ces diplômes par les autorités françaises est en cours.

Je vous prie de bien vouloir agréer, Monsieur le Directeur, l’expression de ma considération distinguée.

Le Sécretaire d’État à l’Enseignement Supérieur du Gouvernement Portugais,

João Filipe Queiró

Cette lettre officielle du gouvernement portugais confirme donc bien l’absence de reconnaissance du diplôme, et la prise en otage des étudiants actuellement inscrits. La situation ne peut plus durer!

Lire le communiqué de presse du 22 février sur le sujet