Communiqué de presse du 02 octobre 2012 – version PDF
En chirurgie dentaire, l’entrée à l’université coûte 3400 euros
Les études de chirurgie dentaire comprennent une large part de Travaux Pratiques (TP), permettant aux étudiants de s’entrainer sur des simulateurs avant de soigner des patients. Du matériel pédagogique est nécessaire afin d’effectuer ces TP : rotatifs, modèles en résine, outils divers, fraises, films radios, articulateur, matériel jetable ou périssable…
Aujourd’hui, 13 des 16 unités de formation et de recherche (UFR) de chirurgie dentaire du pays demandent aux étudiants l’achat de tout ou partie de ce matériel, sans quoi il est strictement impossible de suivre le cursus. L’investissement dans ce matériel, pour 80% des étudiants entrant en deuxième année (première année suivant la première année commune aux études de santé – PACES), variera ainsi entre 330 et 3400 euros en cette rentrée 2012 (pour un étudiant non boursier) :
| Bordeaux | 380€ | Nantes | 750€ | |
| Brest | 0€ | Nice | 750€ | |
| Clermont-Ferrand | 600€ | Paris V | 0€ | |
| Lille | 1400€ | Paris VII | 800€ | |
| Lyon | 994€ | Reims | 1250€ | |
| Marseille | 250€ | Rennes | 0€ | |
| Montpellier | 3400€ | Strasbourg | 1900€ | |
| Nancy | 400€ | Toulouse | 330€ |
Ces frais s’ajoutent à ceux :
- De la suite du cursus, détaillés pour l’année 2011-2012 dans l’étude de l’UNECD présente en annexe,
- De la vie courante et ceux spécifiques au mois de septembre, détaillés dans l’indicateur du coût de la rentrée de notre fédération nationale, la Fédération des Associations Générales Etudiantes (FAGE)
Dans une liberté la plus totale, de plus en plus d’UFR se déchargent de la gestion de ce matériel, et la situation empire à chaque rentrée. Les UFR disent ne plus pouvoir prendre à leur charge le coût de ce matériel, et demandent tout simplement aux étudiants de mettre la main à la poche.
Il est inacceptable et indécent que de telles pratiques existent au sein de l’université française, service public de l’enseignement. Les droits d’inscription des études d’odontologie sont fixés annuellement par voie réglementaire, et ils doivent représenter la seule dépense universitaire obligatoire des étudiants. Les UFR ne doivent plus avoir la possibilité de se décharger de ces frais qui font partie intégrante de leurs missions, la logique uniquement comptable de certaines universités ne devant pas leur faire oublier leur mission première.
Une sélection inacceptable par l’argent s’installe progressivement dans nos études, sans aucun contrôle : des étudiants de PACES choisissent leur UFR de deuxième année en fonction du montant de ses frais pédagogiques, pendant que d’autres renoncent tout simplement aux études de chirurgie dentaire pour ces raisons.
L’UNECD est en discussion constante sur le sujet avec la conférence des doyens d’odontologie, et a déjà alerté la commission des affaires sociales de l’Assemblée Nationale ainsi que ses ministères de tutelle. Dans le cadre des Assises de l’Enseignement Supérieur, des contributions territoriales sur le sujet seront également transmises par notre réseau. Il est désormais urgent que chacun y mette de la volonté, et qu’une solution pérenne soit réfléchie avec l’ensemble des acteurs.
L’UNECD, membre de la FAGE, veillera à ce que la situation ne soit pas minimisée et mise de côté. Nous ne pouvons accepter l’instauration d’une telle sélection par l’argent au sein même de l’université française.
Contacts Presse
| Charles-Edouard Poirier | Président06.42.65.76.08 – president@unecd.com |
| Gauthier Dot | Vice-Président en charge de l’Enseignement Supérieur06.06.61.16.27 – vpenseignement@unecd.com |
