CLESI/PESSOA : Mise à mort programmée

Les pouvoirs publics répondent enfin présents! L’arrêté précisant l’article 68 de la loi Fioraso a été promulguée ce matin.

L’objectif est d’introduire une procédure d’agrément des formations de médecine, de pharmacie, d’odontologie, de maïeutique et des formations paramédicales dispensées au sein d’un établissement d’enseignement supérieur privé sur le territoire français. L’agrément est délivré conjointement par les ministres chargés de l’enseignement supérieur et de la santé.

Les établissements comme le CLESI devront se mettre en conformité dans les 6 mois en remplissant le dossier de demande d’agrément. Ce dernier nécessite des exigences pédagogiques et professorales que le CLESI ne respecte pas.

Autant d’obstacles quant à une éventuelle survie du CLESI. Les deux établissements (Toulon et Béziers) sur notre territoire devront ainsi fermer leurs portes dans les 6 mois s’ils ne répondent pas à la conformité de la nouvelle réglementation. Cet arrêté précise l’article de loi et met à mal la communication de désinformation du CLESI qui se cachait derrière une mensongère non-rétroactivité de la loi.

Cette réponse fait suite aux nombreuses actions des étudiants en chirurgie dentaire, menées depuis maintenant près de 16 mois.

L’UNECD se félicite d’une telle promulgation, qui sonne la mise à mort du CLESI.

L’UNECD surveillera de prêt le suites législatives vis à vis de l’application de cette loi. Nous n’accepterons pas que le CLESI passe au travers des mailles du filet et que d’autres étudiants tombent dans le piège. 

Ci joint l’arrêté : http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000029110719&dateTexte=&categorieLien=id

cortège

La supercherie CLESI cessera-t-elle bientôt ?

C’est sans réelle surprise que l’Association Nationale des Étudiants en Pharmacie de France (ANEPF), la Fédération Nationale des Étudiants en Orthophonie (FNEO) et l’Union Nationale des Étudiants en Chirurgie Dentaire (UNECD), seules structures représentatives des étudiants des filières de pharmacie, d’orthophonie et d’odontologie, ont pris connaissance de l’annulation de la convention entre le Centre Libre d’Enseignement Supérieur International

(CLESI) et l’Université portugaise Fernando Pessoa de Porto.

Ainsi, les étudiants auxquels on promettait un cycle de deux ans d’enseignement en France puis de trois à Porto, se retrouvent de nouveau au pied du mur, sans porte de sortie.
En effet, les premières promotions qui devaient honorer cet accord n’ont actuellement pas la garantie de poursuivre leurs études à Porto. Quand cette supercherie cessera-t-elle?

Depuis maintenant plus de deux ans, nos associations réclament de toute part la fermeture de ces centres de Toulon et de Béziers. L’UNECD et la FNEO se mobilisant encore une fois le 14 mars dernier via les réseaux sociaux et dans les rues de Paris, pour dénoncer une fois de plus l’absence de contrôle de la qualité de formation des futurs professionnels de santé, pour dénoncer le contournement du numerus clausus, ou encore pour des raisons de marchandage financier de nos études !
Après s’être autoproclamé « Université », le CLESI promettait cinq années d’études en France, en français avec délivrance d’un diplôme. Suite à cela, seulement deux années sur cinq peuvent finalement être effectuées en France. Aujourd’hui, règne au mieux l’incertitude, au pire le néant ! Quand cette supercherie cessera-t-elle?

Le directeur du CLESI, Bruno Ravaz, déclare actuellement que plusieurs établissements étrangers seraient potentiellement intéressés pour accueillir ces étudiants. Combien de temps continuerons-nous de jouer à la loterie avec le futur des étudiants victimes, pieds et poings liés avec le CLESI?
L’ANEPF, la FNEO et l’UNECD déplorent ce manque de sérieux. En effet, les deux années dispensées pour un coût de 7500 à 9500 euros l’année, n’ont aucune valeur dans le système européen d’ECTS (European Credits Transfer System), alors que le site internet du CLESI le revendique et l’affiche toujours. Quand cette supercherie cessera-t-elle?

L’ANEPF, la FNEO et l’UNECD se tiennent à disposition des étudiants victimes du CLESI pour répondre à toutes interrogations.

L’ANEPF, la FNEO et l’UNECD appellent une nouvelle fois les pouvoirs publics à publier l’arrêté d’application de l’article 68 de la loi Fioraso encadrant l’enseignement privé dans les formations initiales de santé, obligeant ainsi le CLESI à se lier conventionnellement dans les 6 mois suivant la publication à une Université française et à un Centre Hospitalier Universitaire. Cet arrêté annoncé pour novembre 2013 puis pour avril dernier permettra de mettre le CLESI devant ses responsabilités légales.

Communiqué de presse UNECD FNEO ANEPF1604418_579198448841959_1013320960_n

L’UNECD soutient la FAGE et s’oppose à la suppression des APL

safe_image.php_Ce dimanche 13 avril, dans le cadre des 50 milliards d’euros d’économies, la presse se faisait écho d’une proposition de la Cour des Comptes conduisant à supprimer les aides au logement des étudiants non boursiers. Cette mesure, si elle devait voir le jour, serait une attaque historique contre les jeunes et leurs familles.

La FAGE s’élève vivement contre une proposition rétrograde, bien loin de la « priorité jeunesse » pourtant feuille de route publiquement affichée du gouvernement.

APL, une aide imparfaite mais essentielle

Ce sont aujourd’hui plus de 700 000 étudiants qui bénéficient des aides au logement. Pourtant, les mesures proposées par la Cour des Comptes, dans le cadre des 50 milliards d’économies, mettent plus de 500 000 d’entre eux en danger.

Les derniers chiffres de l’OVE (Observatoire de la Vie Étudiante) sont une source d’analyse essentielle dans l’approche de la problématique des conditions de vie des étudiants. En effet, ce sont aujourd’hui 68 % des étudiants qui sont décohabitants. Par ailleurs, le budget mensuel d’un étudiant décohabitant est estimé en moyenne à 800 € par mois afin de couvrir l’ensemble des dépenses obligatoires.

Les aides au logement touchent aujourd’hui près de 500 000 étudiants non boursiers décohabitants. Les ressources qu’offrent les APL sont donc essentielles pour ces étudiants puisqu’elles constituent la seule aide financière étatique.

Néanmoins, les APL subissent plusieurs critiques justifiées. Bien qu’essentielles, de nombreux étudiants n’y ont souvent pas accès pour cause de « précarité administrative », qui empêche certains étudiants d’accéder à cette aide, faute d’informations. Ce n’est pas l’unique critique faite aux APL puisque le système de calcul ne prend que très peu en compte le bassin économique. En effet, aujourd’hui répartie en 3 grandes zones, l’APL varie pour une personne seule entre 290 € (montant maximum IDF) et 237 € (montant maximum communes – 100 000 habitants).

La FAGE demande depuis plusieurs années une réforme des aides sociales bénéficiant aux étudiants afin de répondre à la fois à la précarité administrative, en mettant en place un dossier unique de vie étudiant faisant du CROUS le guichet unique des aides sociales.

Les conditions de vie et d’études impactées déclassement

Les aides au logement sont, comme dit précédemment, souvent l’unique aide financière étatique dont peuvent bénéficier les étudiants non boursiers et décohabitants. Ces étudiants sont donc dépendants de l’aide matérielle et financière que peuvent leur offrir leurs parents. Or, les familles les plus modestes exclues du système des bourses sur critères sociaux voient les APL comme la seule aide permettant à leurs enfants d’accéder à l’enseignement supérieur.

L’OVE chiffre dans sa dernière enquête à 43 % le nombre d’étudiants qui estiment ne pas avoir assez d’argent pour vivre. La plupart de ces étudiants sont soit des étudiants à faible échelon de bourse soit des étudiants non boursiers ne bénéficiant que des APL. Supprimer les APL pour ces étudiants serait donc l’une des mesures les plus rétrogrades envers l’accès à l’enseignement supérieur de la jeunesse.

Avec une telle annonce, la feuille de route pourtant fixée de la « priorité jeunesse » prend du plomb dans l’aile. Les étudiants non boursiers n’auraient donc que 2 solutions pour poursuivre leurs études :

  • vivre chez leurs parents afin de diminuer les coûts budgétaires ;
  • se salarier pour financer leurs études.

La FAGE est attachée à la solidarité familiale afin de financer l’éducation des enfants. Néanmoins, cette dernière doit se faire dans le cadre d’une mise en responsabilité afin d’acquérir une indépendance progressive. Ainsi, la cohabitation familiale n’est pas la meilleure solution. Par ailleurs, dans une société où la mobilité est un avantage conséquent, nous ne pouvons contraindre les étudiants issus des classes moyennes à renoncer à des poursuites d’études pour cause d’éloignement du domicile familial.

Enfin, la seconde solution pour les étudiants non boursiers serait, face à une suppression des APL, de se salarier. Aujourd’hui, ce sont déjà 49 % des étudiants qui se salarient au cours de l’année universitaire : 51 % d’entre eux affirment le faire afin de subvenir aux besoins quotidiens. La suppression des APL pour les étudiants non boursiers aurait pour conséquence une explosion du salariat étudiant contraint et donc délétère pour une poursuite sereine des études.

Une solution : l’Aide Globale d’Indépendance (AGI)

La FAGE milite pour une réforme des aides sociales en faveur des étudiants avec la mise en place de l’Aide Globale d’Indépendance : l’AGI.

Cette réforme des aides sociales se construit en 2 volets :

  • L’aide sociale directe

Relative aux besoins quotidiens de l’étudiant, elle sera déterminée en fonction de la situation personnelle et familiale de l’étudiant (revenus du foyer, distance entre le domicile parental et le lieu d’enseignement, …). La nouvelle aide sociale sera progressive afin de s’adapter à la situation de chaque étudiant.

  • L’aide au logement

Le calcul de l’aide sera désormais indexé sur le montant du loyer moyen propre au bassin de vie de l’étudiant. L’aide au logement sera calculée sur la base du loyer moyen pour un logement de 20 m², permettant à tous les étudiants vivant dans le même bassin de vie de bénéficier du même montant d’aide au logement.

Le financement de l’AGI repose sur une idée simple : mieux répartir les aides allouées aux étudiants. Ainsi, à travers les moyens déjà alloués aux bourses sur critères sociaux, les aides au logement et la demi-part fiscale, une bonne partie du financement serait trouvé. Une solution complémentaire serait la suppression de la niche fiscale existant aujourd’hui, notamment sur les frais d’inscriptions que paient les parents pour leurs enfants du primaire à l’enseignement supérieur.

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Indemnité kilométrique

renault-lapins-cretins-thumbhomeBonne nouvelle pour les étudiants en chirurgie dentaire ! Désormais, tous les stages réalisés à plus de 15 km de votre UFR et de votre domicile seront dédommagés par une indemnité forfaitaire de 130€ par mois.

Elle est valable aussi bien pour les stages hospitaliers que pour les stages ambulatoires (stages actifs).

Pour en bénéficier, prenez contact avec la direction des affaires médicales de votre CHU. Certaines villes ont déjà des formulaires de disponibles.

Ci-joint les textes de loi : http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000028714144

Pour plus d’informations : contact@unecd.fr ou auprès du délégué UNECD de votre faculté.

Le CLESI, ça doit finir!

L’UNECD appelle tous les étudiants en dentaire de France à venir manifester le 14 mars 2014 à Paris. La majorité des étudiants ont déjà répondu présents. En effet, nous tenons notre formation hospitalo-universitaire basée  sur la science, une formation par et pour la recherche qui permet à notre profession d’évoluer au cours du temps.  De même, nous sommes une filière universitaire, accessible à tous quelque soit le niveau social dont sont issus les étudiants.

Or la création du CLESI, nous ramène 30 ans en arrière avec des cours dispensés par des enseignants qui sont certes praticiens mais qui ne sont pas chercheurs. Nous ne pouvons le tolérer. L’enseignement en France se doit de répondre à un minimum de sérieux et être contrôlé par les instances ministérielles. Le CLESI comme toute école privée institue un système à double vitesse fondée non sur le mérite mais sur l’argent et perpétue les inégalités sociales. Sans oublier qu’il profite des failles du système réglementaire Européen pour contourner le numerus clausus et l’accès classique aux études dentaires en France.

En 2013, la loi Fioraso à insérer des dispositions permettant d’encadrer les structures d’enseignements supérieures privées. Le CLESI ne se reconnaît pas dans cette loi en prônant une non rétroactivité de la loi, et ainsi, voudrait jouir d’un monopole du marché de l’enseignement privée en France . Ceci est inacceptable !

Ce n’est pas seulement l’état actuel du CLESI que nous dénonçons mais ses allures d’arnaques à grande échelle qu’elle revêt depuis ses origines. Une honteuse promesse de formation de 5 ans en France avec délivrance d’un diplôme portugais, une usurpation scandaleuse du titre d’Université, un programme d’enseignement qui ne cesse de se moduler… L’UNECD et toute la profession dentaire exigent une fermeture immédiate du CLESI ! Nous n’accepterons pas de délais supplémentaires.

D’autant plus, qu’une nouvelle école vient d’ouvrir ses portes depuis le début du mois et dont le siège sociale est à Neuilly. Nous avons eu la curieuse surprise d’apprendre que l’ISEEP (http://www.iseep.fr) propose des enseignements privées pour plusieurs métiers de la santé. Elle aussi aurait un partenariat avec l’Université Fernando Pessoa de Porto.