PESSOA : dernier râle avant la mort programmée

A l’heure où les écoles ne font plus parler d’elles en cette fin d’année scolaire, d’autres tentent de faire grand bruit… 

C’est ainsi que le Centre Universitaire Fernando Pessoa France vient de lancer une campagne de communication autour de son dernier produit phare de la saison : le centre de Béziers, qui vient de prendre (officiellement) ses quartiers, au sein des locaux de l’ancien IUT de la ville.

Annoncé depuis le mois de Février 2013 par l’UNECD, le centre de Béziers prétend donc vouloir accueillir de nouveaux étudiants, dans différentes disciplines dès la rentrée de Septembre 2013 ; « formations » en dentaire, physiothérapie et architecture vont y être dispensées, comme le révèle le quotidien MIDI LIBRE, dans son article en date du 1er Juillet 2013.

PESSOA Béziers : comme Toulon, le flou persiste

Encore une fois, Pessoa ne communique en aucun cas sur les éventuels professeurs de ces différentes disciplines enseignées pendant les deux premières années sur ce site biterrois…

Encore une fois, PESSOA se vante d’avoir une liste d’attente de plus de 800 personnes motivées à s’inscrire dans ses établissements…

Encore une fois, se pose la question comme le premier “centre universitaire” du genre à La Garde près de Toulon, de la possibilité de location, à faible loyer, d’un tel bâtiment (60 000 € annuels pour près de 2 650 m2)…

Encore une fois, pas de soldes à Pessoa : un étudiant en médecine dentaire pourrait être amené à débourser près de 9500 € annuels…

PESSOA Béziers : l’ultime campagne de communication

Mais tout cela est orchestré par des dirigeants souhaitant occulter un amendement du projet de loi d’orientation de l’enseignement supérieur et de la recherche, en cours d’examen par le Parlement (cf notre article du 26 mai). Cet amendement porte précisément sur la législation existante quant à l’ouverture d’établissements privés dispensant des formations de santé ; et condamnerait des structures comme PESSOA.

Notons que M. Raymond COUDERC (sénateur-maire de Béziers) a vivement participé au débat de cet amendement en s’y opposant et en cherchant à le supprimer à plusieurs reprises au cours de l’examen du texte au Sénat : la volonté quelque peu dissimulée de protéger son projet héraultais. La tentative a échoué puisque l’amendement a été adopté tel quel dans les deux chambres, assurant de façon quasi certaine sa présence dans le texte définitivement adopté avant la fin du mois.

PESSOA joue donc son va-tout dans cette communication effrénée visant à engranger un maximum de dépôt de candidatures (rappelons que chaque candidat à l’entrée à Pessoa doit débourser 100 euros de frais de candidature…) avant l’application de cette loi et du verdict de la poursuite judiciaire engagée par certains représentants de la profession dentaire.

En surfant sur la vague des déçus du concours de la Première Année Commune aux Etudes de Santé (PACES) dont les résultats sont tombés voilà quelques jours maintenant, PESSOA joue de manipulation en tentant de convaincre des étudiants et des parents qu’une seconde chance de formation de qualité est possible, alors que même le Gouvernement portugais ne reconnaît pas la formation dispensée par cet établissement.

Réponse dans les prochains jours, mais pour PESSOA, cette énième résonance médiatique sonne comme l’ultime râle d’un mourant.